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La precarite menstruelle : ou en sont les francaises ?

La précarité menstruelle : où en sont les françaises ?

Elles sont plus de 2 millions de femmes à être touchées par la précarité menstruelle. Ce sujet est en train de devenir moins tabou en France, cependant, de nombreuses avancées sont encore nécessaires pour permettre à toutes les Françaises de vivre dignement pendant leurs règles.

« Avoir ses règles », « être en période de menstruation », « avoir ses ragnagnas », « avoir ses rougets » … Voilà autant d’expressions encore trop taboues dans notre société patriarcale. Pourtant, force est de constater que les mentalités tendent à changer et que le sujet de la précarité menstruelle est pris à bras le corps par certains politiques. Ce mois-ci, à l’occasion du lancement de notre campagne « Toutes culottées », nous avons voulu mettre en lumière cette crise sanitaire liée au cycle féminin qui gangrène la vie de milliers de Françaises.

Les règles, combien ça coûte aux femmes ?

3.800 euros, c’est la somme, moyenne, qu’une femme française va dépenser, dans sa vie, pour acheter des produits d’hygiène périodique et des antidouleurs. A cela, se rajoutent les dépenses de consultations chez le gynécologue ainsi que les dépenses liées à l’achat de sous-vêtements et de linges de lit qui peuvent, souvent, être tâchés par le sang.

2 millions de femmes en précarité menstruelle

Les plus précaires des françaises, n’ont, bien évidemment, pas les moyens de se payer ces produits de première nécessité.
Pour exemple, une boîte de tampons périodiques coûte entre 3 et 4 euros. Toutes les femmes ne peuvent se permettre ce luxe. Pourtant, les plus pauvres auront aussi leurs règles, près de 500 fois, dans leur existence.
Faute de moyens, ces femmes sont obligées de recourir au système D : chaussettes, éponges, papier hygiénique, coton, mouchoirs... Souvent étudiantes et collégiennes, elles s’isolent pendant leurs menstruations, manquant ainsi leur cours, se coupant du monde et vivant dans des conditions d’hygiène difficiles.
Face à cette urgence sanitaire, les règles ont pris une tournure politique.

L’État se mobilise

C’est ainsi que le 15 décembre 2020, Olivier Véran, ministre de la Solidarité et de la Santé, twittait : « Les règles ne sont pas une honte, la précarité menstruelle, si ». Dans le même post, il déclarait que l’État allouait 5 millions d’euros de budget pour lutter contre ce fléau en 2021.

Dans ce cadre, le 23 février 2021, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a annoncé la mise à disposition gratuite de protections hygiéniques pour les étudiantes dans tous les établissements scolaires. À la rentrée 2021, les résidences universitaires des CROUS et les services de santé universitaires ont été équipés en distributeurs de protections hygiéniques gratuites et respectueuses de l’environnement. L’objectif du Gouvernement était de rendre accessibles 1 500 points de distribution gratuite.

Mais aujourd’hui le constat est là, à peine remplis les distributeurs sont pillés et les réassorts ne sont pas assez nombreux pour couvrir la demande.

Et la santé des femmes dans tout çà ?

Les femmes sont confrontées à un autre problème majeur, la mise en danger de leur santé. En effet, les femmes qui sont obligées d’utiliser des protections de fortune peuvent considérablement augmenter le risque d’infections ou de maladies et, dans le pire des cas, de choc toxique.
Pour celles qui ont les moyens de s’acheter des protections périodiques, la composition des serviettes hygiéniques et des tampons est dénoncée depuis plusieurs années, en raison de l'utilisation de produits chimiques aux effets cancérigènes ou perturbateurs endocriniens, qui nuisent à la santé.


Le département des Hauts-de-Seine vient au secours des collégiennes en lançant la campagne « Toutes culottées »

Face à ces constats et pour la 1ère fois en France, le Président des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi, en partenariat avec l’Institut des Hauts-de-Seine, décide de distribuer gratuitement des culottes menstruelles à toutes les collégiennes du département.

La culotte menstruelle serait-elle une véritable solution pour chaque femme ?

La culotte menstruelle est fabriquée avec des matières absorbantes naturelles, elle est lavable en machine et réutilisable pendant une durée d’environ 3 à 5 ans.
A la fois une solution économique durable et protectrice à des problèmes de santé, la culotte menstruelle est également une solution écologique avec notamment la réduction des déchets. On estime qu'une femme va jeter 10 000 à 15 000 protections menstruelles au cours de sa vie.

Seul bémol le prix encore trop élevé d’une culotte menstruelle qui est toutefois assez vite amorti.

 

 

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